fbpx
Cloche

J’aimerais recevoir une alerte par courriel

Activez une alerte courriel qui vous avisera lorsqu’un animal correspondant à vos critères de recherche est ajouté à l’adoption. Simplement créez un compte en quelques secondes.

La technique du retrait pour faire cesser un mauvais comportement

Parce que parfois il faut prendre les GRANDS moyens pour faire cesser un « mauvais » comportement. Connaissez-vous la technique du retrait?

Règle générale, je l’utilise quand gérer l’environnement n’est pas possible ou que rediriger le comportement ne fonctionne pas parce que le chien trouve un malin plaisir à se comporter comme il le fait…

Quand elle est bien utilisée, cette technique n’endommage nullement la relation entre le chien et l’humain, mais permet au chien de prendre conscience de ce qui l’amène à l’écart et d’être récompensé pour finalement choisir de faire autre chose.

Il s’agit d’une punition (visant à faire disparaître un comportement) négative (en retirant quelque chose), immédiatement suivi d’un renforcement (visant à augmenter un comportement) positif (en ajoutant quelque chose).

Pour être efficace, vous devez toutefois vous en tenir à la technique suivante.

 

Voici ici un exemple où la technique a très bien fonctionné: Alors qu’elle avait 11 mois, Léa (ma chienne) avait la fâcheuse manie d’aboyer de façon intempestive sur Poutchi, mon autre chien, dès qu’il prenait un jouet en bouche.

Quand j’ai décidé d’agir sur ce comportement indésirable, je l’ai fait de façon systématique (chaque fois qu’elle exprimait ce comportement) jusqu’à ce que ce ne soit plus nécessaire.

Première séance

J’ai placé une courte laisse au collier de Léa pour arriver à la diriger facilement à l’endroit choisi, soit la salle de lavage. Il est à noter que l’endroit doit être le plus près possible de l’intervention. Au premier aboiement, j’ai pris la laisse de façon neutre et amené Léa dans la pièce en fermant la porte pour une durée de 10 secondes. Il ne sert à rien d’enfermer le chien plus longtemps. Le but est qu’à sa sortie il reproduise le comportement indésirable qui va l’amener de nouveau dans la pièce pour 10 secondes. Cinq « retraits » ont été nécessaire pour que Léa comprenne que pour faire cesser la mascarade, elle devait se taire. Je me rappelle qu’elle s’était même couchée en regardant Poutchi sans mot dire. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle soit récompensée (récompense alimentaire dans le cas présent).

Deuxième séance

J’ai fait la même chose, sauf que j’ai ajouté le mot « retrait » juste avant de l’accompagner à l’endroit choisi. Après quatre répétitions, j’ai pu récompenser (renforcer) son choix de ne pas aboyer.

Troisième séance

Même chose que la précédente, mais seulement deux reprises nécessaires.

Séance subséquente

Je n’ai eu qu’à dire le mot « retrait » pour qu’elle cesse d’aboyer et que je puisse récompenser avec le jeu ce qui était son choix.

Impératif

N’utilisez pas cette technique pour agir sur plus d’un comportement à la fois, du début à la dernière séance. Vous risqueriez fort de créer de la confusion chez votre chien.

N’utilisez pas cette technique si le comportement est motivé par la peur ou l’anxiété. Faites appel à un intervenant canin qualifié au besoin.

 

En résumé

Utiliser la technique du retrait sur des comportements qui vous sont indésirables, mais que votre chien exprime pour son bon plaisir. Cette technique permet au chien de réfléchir pour qu’il comprenne précisément ce qui le mène en retrait (faisant en sorte, ainsi, que le comportement indésirable pour nous ne soit plus amusant pour lui). Elle lui permet aussi d’exprimer un autre comportement (contre-conditionnement) que nous devons récompenser pour augmenter les probabilités qu’il se répète.

Vous devez appliquer le retrait de façon neutre et oublier l’idée que le chien doit comprendre que vous n’êtes pas content de son comportement. Il est important de préciser que cette technique ne doit pas produire de peur ou d’anxiété, ni être utilisée sur un chien qui exprime un comportement indésirable en réaction à une peur, de l’anxiété ou de la douleur.

Il n’en demeure pas moins que c’est une technique toute simple pour amener le chien à réfléchir.

 

Nadine Caron
Éducatrice canine
Consultante en comportement

Cet article provient du site de Nadine Caron article original